Luth à cordes pincées, le shamisen est incontestablement l'instrument le plus populaire du Japon. Jouant dans l'archipel un rôle similaire à celui du violon en Europe, il fut le partenaire de nombreux style musicaux, accompagnant notamment le chant, (joué alors en Kouta, pincé), jusqu'à l'avènement de la guitare.
Instrument d'une grande ubiquité, il est décrit au 19ème siècle comme l'antithèse des sons harmonieux utilisés en occident.
D'ordinaire appelé shamisen, il est aussi nommé samisen dans le Kansai ou sangen dans la musique de chambre. On trouve à Okinawa le sanshin, modèle munit de peaux de serpents. Plusieurs parents existent, on trouve le sanhsien en Chine ou encore le dantam au vietnam.
Le shamisen possède une famille composée de plusieurs types; le futuzao (à col épais), le chuzao (à col normal), et le hosozao (à col mince).
Le shamisen côtoie différents styles. Tout d'abord apprécié pour accompagner les chants populaires (minyo), il rejoindra le kabuki, le jôruri, le gidayû, puis le sankyôku, trio regroupant le shamisen, le koto et le kokyu, puis le shakuhachi au 19ème. Il fut présent également dans le Nagauta.