Vernissage


Une fois la finition terminée, un vernis polyuréthane est appliqué au pistolet. Le polissage de l'instrument sera effectué à la main.

Finition de l'instrument

Comme d'accoutumé, cet instrument est préparé à recevoir un vernis brillant. Afin d'assurer le rempli des pores du bois, le fond dur sera surmonté d'un bouche pores en pâte.

Chevalet

Le chevalet, confectionné dans une seule pièce de palissandre, comporte bien évidemment le chevalet mais également le cordier. Afin de faciliter la mise en oeuvre du vernis de l'instrument, la chevalet sera réservé et collé sur la table d'harmonie une fois le vernis terminé. Il pourra être huilé ou tout simplement ciré.

Perçage des mécaniques

La tête a été plaquée d'une feuille d'acajou teintée, de six dixièmes de millimètre d'épaisseur. La cavité de truss rod a été exécutée à la défonceuse, ainsi que le pourtour de la tête. Après quelques retouches appliquées au ciseaux à bois, les perces de mécaniques ont été effectuées à la perceuse à colonne. Les diamètres de parement et de contre-parement sont différents, afin de correspondre avec plus d'exactitude aux futures mécaniques, montées sur platine.

Enclavement du manche

La caisse de résonance décrivant un arc de cercle, l'ajustage du talon de manche dans sa mortaise est délicat. Il déterminera également l'angle de renversement du manche, c'est pourquoi il est bon de s'attarder sur cette étape qui affectera directement le fonctionnement de l'instrument.

Confection du manche

Une fois l'angle de tête et le talon réalisés, la plaque de tête est collée en parement. C'est sans surprise que du palissandre a été choisi pour cette partie de l'instrument. La morphologie du manche sera exécutée à l'aide d'outillage à main et d'une défonceuse pour ce qui concerne le contour de la tête. Deux lumières ainsi que des perçages latéraux seront effectués en prévision de l'installation des mécaniques.

Usinage du manche

Une fois le corroyage du manche terminé, une rainure concave a été réalisée pour accueillir la tige de réglage. Le tenon est ensuite exécuté, il permettra d'adjoindre le manche à la table. Ses joues sont usinées conjointement à la scie circulaire, afin de reporter précisément l'angle de renversement, et à la défonceuse sur table. Une pièce d'acajou sera par la suite insérée dans la rainure afin de maintenir la tige de réglage dans la bonne position.

Enclavement du manche

C'est précisément à cette étape que j'ai sorti la défonceuse. Il a fallu réaliser un quart de rond sur le pourtour de la table, et ce en parement comme en contre-parement. J'ai également réalisé les mortaises destinées à accueillir la partie électronique de la quincaillerie. Comprenant le micro Kent Armstrong ainsi que le câblage reliant les potentiomètres de volume et de tonalité, le tout, relié au jack femelle. Enfin la mortaise servant à l'enclavement du manche a été exécutée avec grande précision, car cette dernière détermine l'angle de renversement du manche, indispensable pour le bon fonctionnement de l'instrument. Les perçages permettant l'insertion du potentiomètre de volume, de tonalité et le jack ont été réalisés également à ce moment.

Collage de la fileterie

Après avoir corrigé les éventuels défauts créés par l'affleureuse, les filets sont ajustés et appliqués à l'aide de ruban adhésif à forte résistance. Cette étape est simple mais trouve toutefois quelques difficultés dans son temps d'exécution. En effet la colle utilisée sèche rapidement et doit donc être appliquée au fur et à mesure, afin de nous permettre de positionner la fileterie le plus soigneusement possible. L'excédent de filets venant en désaffleur sera raclé ultérieurement. 

Fileterie

Une fois la table d'harmonie collée sur la ceinture d'éclisses, nous pouvons enfin procéder à l'incrustation des filets de bord de caisse. Cela consiste tout d'abord à réaliser deux feuillures de dimensions différentes, afin d'accueillir les filets intérieurs blancs et noirs, plus petits, ainsi que le filet extérieur en noyer. Pour cette étape, j'ai utilisé une affleureuse, montée sur une colonne. Ces feuillures sont bien évidemment exécutées en parement et en contre-parement de la caisse.

Chantournage

Pour le chantournage de la table de la Les Paul junior, j'ai exécuté une première passe à la scie à ruban. Afin de parfaire la forme et l'état de surface, le pourtour de la table à été finalisé à la toupie et au cylindre ponceur. J'ai utilisé pour cette étape un gabarit aux cotes définitives.

Caisse de résonance

Avec cette étape débute un intéressant jeu d'assemblage. En effet, la ceinture d'éclisses est munie de deux bandes de contre-éclisses dans lesquelles viendront s'insérer les barres de fond. Les éclisses ont été misent en forme grâce à un contre-moule équipé d'un abrasif, afin d'accueillir le galbe du fond. Les tasseaux quant à eux doivent s'insérer dans le couvre-joint. Le tout est maintenu dans un moule en MDF, afin de préserver la forme de cette caisse de résonance en devenir.

Barrage de table

Collés à l'aide d'un ciel d'ébéniste, les barrages de la guitare ont été positionnés suivant les plans d'Antonio de Torres. Fait d'épicéa, ces barres ont été préformées afin de correspondre au moule en MDF, destiné à recevoir la table d'harmonie lors des collages. À ce stade de la fabrication, la rosace a déjà été incrustée au trusquin dans la table d'harmonie. De son côté, le fond de la guitare reçoit trois barres de renfort ainsi qu'un couvre-joint en épicéa.

Collage de table


La table de cette guitare est composée de deux pièces d'acajou collées à plat-joint. À l'instar des Les Paul junior produites par Gibson, autant que possible, réalisé mécaniquement au sein d'une série. Limitée dans ce cas au nombre de six.

Ceinture d'éclisses

Pouvant être abordé de différentes manières, le cintrage des éclisses a été réalisé au fer à cintrer. L'obtention de padouk pour cette étape rendit la tâche délicate. En effet cette essence présente des prédispositions au contre-fil, créant déchirures et fractures de fibres lors de sa mise en oeuvre. La paire d'éclisses a été maintenue par deux tasseaux de tilleul.

Corroyage

Toujours en centre de formation, mais cette fois-ci sous la direction de Fred Pons, j'ai réalisé une guitare électrique déclinée de la Les Paul junior. Destiné à subir des études acoustiques, cet instrument a été conçu en partenariat avec le laboratoire d'acoustique musicale (LAM). Légèrement différent de l'original, ce modèle arbore entre autre un renfort de la liaison manche-tête mais aussi une touche en ébène.

Table et fond

Encore en cours de formation, j'ai eu récemment l'opportunité de réaliser une guitare acoustique classique. Bien que les choix de techniques, de structures, d'essences ou encore d'esthétisme ne furent pas tous concertés, il est indéniable que cette fabrication reste une expérience intéressante. Outre les contraintes liées aux centres de formation, j'ai eu le plaisir de travailler aux côtés de Bertrand Moguérou et de Dominique Chevalier. Après avoir corroyé les pièces de bois nécessaires à la conception de cet instrument, je me suis attelé au collage du fond et de la table d'harmonie.