L'organologie nous montre une recherche perpétuelle d'instruments aux aspects, aux caractéristiques et aux timbres différents. Les décisions religieuses, culturelles ou personnelles influencèrent les choix de matériaux, d'esthétique ou de définition du son. Toutefois, une seule caractéristique ne fut que rarement considérée comme nécessaire, la puissance sonore. Ce désire de rendement ne fit son apparition en Europe qu'au cours du XIXème siècle, alors que les salles de concerts s'agrandissaient, que les tessitures s'enrichissaient, entraînant notamment pour la guitare, une augmentation de ses mensurations. Avec l'arrivée du jazz à la fin du XIXème siècle, la guitare avait de surcroît le besoin de se faire entendre dans des orchestres comprenant des instruments de fanfare très puissants.
Bien que très sensibles à la moisissure et nécessitant un jack dont la longueur n'excède pas quelques dizaines de centimètres, les premiers prototypes de micros pour guitares virent le jour en 1924 à Kalamazoo sous le contrôle de Lloyd Loar, ingénieur chez Gibson. Rickenbacker développa son "fer à cheval" en 1931 puis vers la fin des années 40, la barrette magnétique accueilli sa série de six plots. Il faudra attendre 1951 pour que le micro humbucker fasse son apparition.
Les formes, les performances ainsi que les configurations évoluèrent et les micros actifs eurent un franc succès. Mais à y regarder de plus près, le fonctionnement de tout micro, destiné à une guitare ou une basse électrique, est rigoureusement le même.