Finitions

Le bois est passé à l'eau chaude entre chaque ponçage pour relever les fibres du bois et atteindre une finition idéale. Il faut cependant faire très attention à ne pas déposer le tanin de l'ébène ainsi que la teinture du galuchat sur le bois clair!
Derniers entaillages

La première entaille est celle de l'emplacement du manche. Cette étape est délicate et déterminante pour la suite de la fabrication car son positionnement détermine aussi celles des cordes. Un léger angle est donné au talon du manche afin d'améliorer le renversement nécessaire au bon fonctionnement de l'instrument.
L'entaille de la cage d'électronique est effectuée à l'aide du même compas utilisé pour les frisages de la table et du manche. Le galuchat sera réutilisé pour la plaque de la cage.
Collage des peaux sur la table


Les frisages de la table sont collés dans le même temps pour éviter les déformations et assurer une bonne stabilité du bois. Les chants sont eux composés de neuf parties de galuchat. Ils sont fixés et ajusté un à un.
Les éléments déjà collés sont protégés avec du "tesa" pour minimiser les risques de coulure de la colle. Les résidus entre les grains sont nettoyer à l'aide d'une pointe à tracer.
Percée du truss rod

La pente créée avec une gouge sur la touche s'aligne sur une courbe du frisage de la table.
Incrustation de la tête de manche


La peau est découpée avec une scie à marqueterie et l'incrustation est faite avec une gouge et une défonceuse.
Le plateau

• Plateau •
Le plateau, gainé, est constitué d'une planche de contre-plaqué embrevée, à l'aide de fausses languettes, aux emboîtures en acajou. Celles-ci, coupées à 45°, sont assemblées à faux tenons, entièrement replaquées d'une frise en wengue (en travers); et feuillurées, afin de recevoir une baguette "carré" en amarante reconstituée (superposition de placage). Le plateau, moins épais que les emboîtures, permet d'accueillir le cuir.
Les tiroirs


• Tiroir •
Ce bureau possède une ceinture ouvrant à trois tiroirs, dont un central plus fin; en hêtre pour les parois et acajou alaisé en amarante pour les façades. Les tiroirs sont assemblés à queues-d'aronde et leur fermeture est assurée par une serrure à entailler en laiton. Les fonds, en contre-plaqué, préplaqués en sycomore, rentrent en rainure dans les parois de côtés et la façade de tiroir, et sont vissés à la paroi arrière.
Dans chaque tiroir de rives, se cache un coffre. Les parois intermédiaires des tiroirs, en hêtre plaqué amarante, jouant aussi le rôle de façade des coffres, est maintenue par trois tenons borgnes dans les parois de côtés. Leur abbattant, se fermant à l'aide d'une serrure à auberonnière et reposant sur la paroi intermédiaire, est plaqué et alaisé en amarante. Il s'ouvre grâce à deux charnières en laiton coulé.
Le bâti

Ce bureau plat Louis XVI, entièrement replaqué en wengue et amarante, possède un bâti en acajou massif pour les pieds et la façade, et du contre-plaqué pour toutes les parois. La façade du meuble comporte une traverse haute assemblées à doubles tenons dans les montants et les pieds. Ces deux montants, qui séparent les trois tiroirs, sont aussi assemblés à doubles tenons dans la traverse haute.
La paroi de derrière et celles de côtés sont assemblées à fausses languettes dans les têtes de pieds. Les parois intermédiaires sont montées avec des tourillons à l'arrière et des fausses languettes sur les montants de la façade. Les coulisseaux des tiroirs sont collés contre les côtés. Les trois fonds en contreplaqué, préplaqués en sycomore, rentrent dans les rainures des coulisseaux bas et les traverses basses de la façade. Des sabots Louis XVI sont entaillés et vissés dans les pieds.
Le placage

de la fabrication malheureusement...
A l'origine ce bureau est en acajou, n'a pas de serrures ni de coffrets "cachés". Nous l'avons voulu plus élégant et l'avons entièrement replaqué.
Voici quelques explications techniques!
• Placage •
Ce bureau, sur pieds en gaine, est plaqué en ceinture d'un frisage en fougère en amarante, bordé d'un filet en bois de rose, poirier teinté noir et buis, et encadré d'une frise en amarante. Les têtes de pied sont incrustées de la même association d'essence de bois et accueillent sur son pourtour un astragale carré en amarante.
Incrustation de la bande dorsale

La bande de galuchat, en trois parties, est découpée et assemblée suivant les mêmes techniques que le frisage de la table.
Echancrage des chants

Mise en forme de la table

Collage de la touche

Incrustation du truss rod

Autre élément important; bien prendre en note les cotes exacts du truss rod avant de l'emprisonner! cela évite quelques surprises au moment de faire la percée...
Montage du frisage • 2


! La poussière de galuchat qui est générée est bien plus nocive que la poussière de bois et peut entraîner cécité et cancer des sinus!
Montage du frisage • 1

Les deux morceaux sont ensuite réunis momentanément au "tesa" puis encollés sur du tissu.
Pré-découpage du frisage

Teinte du galuchat


Le processus de teinte du galuchat est assez complexe et délicat car très imprévisible. Matière naturelle et relativement imperméable, seules certaines teintures prennent à coeur. La teinte en surface est ici proscrite car elle disparaîtrait au moment du ponçage. Il est donc de tradition de placer les peaux dans de longs bains. L'autre élément de surprise est que la teinte peut prendre différemment selon les peaux et ce avec la même référence de teinte. Je me suis donc retrouvé avec une sorte de camaïeu de peaux qu'il a fallu assortir au moment du frisage. Les peaux sont teintées avant leur usinage mais après leur préparation.
Cale de radius

Longues méditations....

Après de longues méditations sous l'emprise du café et en possession de conseils avisés "soutirés", je peux désormais entreprendre cette fabrication de basse au design très personnel.
Une fois les plans achevés, le nombre de peaux nécessaires pour composer le motif de la basse est de douze.
Cela peut paraître impressionnant et excessif, mais le motif unique du galuchat, l'épine dorsale, nécessite souvent plusieurs peaux dans les frisages ou marqueteries.
Il existe quasi autant de formats de galuchats que de tailles de raies. Ainsi les plus grandes peaux peuvent atteindre 500 mm de large. Ici le calibre choisi est de 8 pouces soit 203,2 mm de large. Le grain, proportionnel, est donc beaucoup plus petit et élégant à mon goût.
Première guitare, et premières difficultés en perspectives... dur, dur...
Particularité...

Petite particularité du galuchat.... Ce "cuir" est en réalité composé d'émail et de dentine, ce qui en fait une matière extrêmement résistante. Ces peaux sont donc travaillées, lorsqu'elles ne sont pas tannées, avec des outils adaptés aux métaux. L'utilisation de ciseaux à bois est donc exceptionnelle car elle endommage fortement le fer...
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